Franck Favier. Préface de Jean Tulard Ellipses poche, 400 pgs. Né en 1763, issu d'une famille modeste, Bernadotte sortit de sa condition sociale à la faveur des guerres de la Révolution et de l'Empire. Général dans l'armée de Sambre-et-Meuse, puis dans l'armée d'Italie, ambassadeur à Vienne, ministre de la Guerre sous le Directoire, il fut lié au clan Bonaparte après son mariage. Malgré ses relations souvent tendues avec Napoléon, il fut promu maréchal d'Empire en 1804 et nommé prince de Ponte-Corvo en 1806. En disgrâce après la bataille de Wagram, son élection comme prince royal de Suède en 1810 changea le cours de sa destinée. En 1818 il devint roi de Suède et roi de Norvège. Son ascension n'est pas dépourvue d'ambiguïtés et suscite des débats depuis 200 ans. En France, il devint dès 1812 le traître. En Suède, le portrait fut plus flatteur car son règne ouvrit une ère de stabilité et d'expansion. En Norvège, les avis furent partagés entre admiration et reproches, entre bienfaits de la pacification et de l'essor économique et conservatisme d'un monarque vieillissant. Qui fut Bernadotte ? Héros ou traître ? Ami sincère ou calculateur audacieux ? Libéral convaincu devenu en Suède un « monarque républicain » ou dynaste ambitieux ?